Les rhodos géants en fleurs, c'est au LANGTANG

Un trek court ( 10 jours de marche, 15 jours de voyage ) et sans prétention dans la troisième zone de trek du Népal, qui cumule les avantages de simplifier les déplacements à l’intérieur du pays, d’être accessible à un grand nombre de randonneurs, et de présenter à la fois différents étages de la végétation et différentes réalités népalaises.

Au niveau logistique, nous avons évité la pollution et le bruit de Kathmandu à l’aller et au retour, nous avons pris le temps d’approcher les cultures hindoues et bouddhiques d’abord par notre première nuit près du stupa de Bodnath, ensuite sur le site sacré des lacs de Gosaïkunda où nous avons passé deux nuits ( merci Pasang pour la soirée festive !). Au retour, deux nuits dans la ville-musée de Bhaktapur, semi piétonne,  nous ont progressivement ramenés à la civilisation.

Au niveau rando, nous avons "buté" contre une falaise à 4650 en tentant le Surye Pic ( 5125), pas grave, c'était beau ! Ce sera donc notre altitude max, et qu’importe : les rhodos sont en fleurs et les oiseaux en tenue nuptiale.

 

                                                                         J1 : départ de France.

 

                                                                      J2 : arrivée à Kathmandu

 

Installation à Bodnath en banlieue de Kathmandu,  sur le lieu de vie du moine Français Mathieu Ricard. Calme, bougainvilliers, moulins à prières, zen, excellente entrée en matière au bouddhisme. Et on échappe au ghetto blanc de Thamel …

                                                                              J3   

 

7 heures de bus privé pour Dhunche ( 1900) avec un stop obligé à Indrawati, juste après Trisuli, le «  chef lieu de canton ». La veille, il y a eu une altercation entre un sympathisant du mouvement des jeunesses communistes et un Mao, d’où un «  Rasuwa bandha » ! La route est coupée et nous attendons deux heures l’autorisation de la police pour passer. Expérience, inattendu, un avant goût du pays et de ses inévitables soubresauts politiques. 

 

J4 

 

Dhunche ( 1900) / Deorali : 2h30 de montée

Déorali / Sing Gompa ( 3300 ) : 2h30 de montée.

Depuis Dhunche ( 1900m, district de Rasuwa ) un nouvel itinéraire de trek monte plein nord vers les sources d’eau chaude de Chimile, le long de la rivière du même nom, vers la frontière tibétaine. C’est de Dhunche que part aussi vers l’ouest le trek des Ganesh Himal.

A Sing Gompa, la fromagerie est fermée car les vaches ne sont pas encore remontées après la saison hivernale. Les fromages remonteront, quant à eux, à dos d’homme jusqu’ici pour affinage. Une fillette nous ouvre la gompa : aucun livre de prières, mais une statue d’Avalokiteshvara déesse à plusieurs têtes et aux 1000 bras. Le monastère appartient à la lignée des Gelugpa. Krishna notre guide ( pas le Dieu ! ) nous explique les Panch Boudha, ou cinq mudras du Boudha, correspondant aux quatre points cardinaux et au ciel.

 

J5 

 

 Sing Gompa ( 3300 ) / Chalang Pati ( 3550) : 2h30 plat et montée.

Chalang Pati ( 3550) / Laurebina ( 3900) : 1h30 de montée

Laurebina ( 3900) / Gosaïkunda ( 4280) : 2h de montée et traversée.

Premier aperçu du site shivaïte avec le Saraswati kunda ( kund = lac) dédié à la déesse de l’apprentissage, puis vient le Bhaïrab kunda dédié à la forme courroucée de  Shiva, et enfin le Gosaï kunda  duquel Shiva a émergé avec son trident. A la pleine lune d’août (Janaï Purnima), des foules de pèlerins se pressent au bord de ces trois principaux lacs. Ils peuvent se baigner au niveau du déversoir et y abandonnent leurs sous vêtements ! que le vent emporte … Une offrande pour s’attirer les bons auspices du Dieu hindou. Vu la température, nous n’avons pu essayer !  

 

J6 

Gosaïkunda ( 4280) / tentative au Surye Pic ( 5125)

La montée offre des vues sur les Annapurnas dans le lointain, et plus près sur le Manaslu, 8ième sommet de Dame Terre. Puis les trois  Ganesh, et le seul 7000 de la vallée, le Langtang Lirung. 

 

J7 

 

Gosaïkunda ( 4280) / Laurebina pass ( 4500 ) : 1h45 de montée facile, mis à part l’altitude, pardon.

Laurebina pass ( 4500 ) / high camp ( 4100 ) : 45mn de descente.

high camp ( 4100 ) / Phedi ( 3600) : 45mn de descente.

Phedi ( 3600)  / Gopte ( 3320) : 2h00 descente en traversée.

Gopte ( 3320) / Thare Pati ( 3600) : 2h00 de up and down le long d’un interminable versant, le tout dans le but d’éviter de passer la nuit à Gopte ( on recommence à penser douche, eau chaude, croissants et mango juice, ohh la la …).

Une très longue journée qui laissera des traces ( cela en valait-il vraiment la peine ? ) dans une magnifique forêt de rhodos géants en fleurs exprès pour nous. Si, si. La flore est intéressante : pieris formosa, éricacée à clochettes blanches type muguet, les pieds prometteurs de meconopsis le pavot bleu de l’Himalaya, des envolées de primevères sous les cascades, etc. On aurait pu, mais on s'est abstenu, croiser le thar, le panda rouge du Langtang, le daim musqué. Nous n’avons fait qu’entendre dans le lointain le cerf aboyeur. A moins qu'un de nos porteurs farceurs ... Syange, c'est toi ?

 

J8

 

Thare Pati ( 3600) / Malemchigaon ( 2500) : 3h de descente.

 

Pause culturelle sur le petit site bouddhique face au village de Malemchigaon, lieu de méditation de Padmashambava (Padmashambava , c’est comme Napoléon, on le trouve partout … ). Ce Guru Rimpoché aurait médité sur une grande dalle de granit face au bourg yolmo. Un jeune berger nous trace une piste à travers les ronces, le houx, et le berbéris, jusqu’au pied d’une échelle népalaise, autrement dit audacieuse, qui conduit à des strates rocheuses. Dans cette formation géologique, on devine sept petits creux alignés : ce sont les sept bols rituels d’eau bénite des gompas ! Voilà l’origine de la sacralisation du site.

A partir d’aujourd’hui  nous descendons dans la vallée de l’Hélambu, région peuplée de Yolmos.  

 

J9 

 

Malemchigaon ( 2500) /pont sur la Malemchikhola ( 1950) : 45mn de descente

pont sur la Malemchikhola ( 1950) /Nakate gompa/lodge isolé pour le lunch ( 2300) : 1h40 de montée dans les terrasses.

lodge isolé pour le lunch ( 2300) / Tharke Khyang ( 2560) : 1h montée.

 

Nous rencontrons encore de nombreuses traces du passage de Guru Rimpoche Padmashambava, par exemple ces statues « naturelles » crées par Dame Nature en personne. La lune et le soleil sur le plafond de la grotte de méditation de Malemchigaon en sont un exemple, connu de toute évidence puisqu’un touriste adepte y méditait.

Au loin jouent des entelles, singes longilignes à la face noire entourée de blanc.

J10 

 

 Tharke Khyang ( 2560) /Sermathang ( 2560) : 3h30 de sentier balcon via Gangyul, très beau hameau avec sa gompa et se vendeuse de bijoux ! 

A plat dans une forêt d’altitude composée de chênes de feuillus, de mûriers orange, houx et mahonia. Les rhodos ici ont terminé leur floraison et le sentier est jonché de fleurs tombées.

 

                                                                           J11 

 

Kakani ( 1950) / Malemchipul ( 920), au confluent de la Malemchokhola et de l’Indrawatikhola, 3h30 de descente dans une végétation subtropicale de manguiers, ananas, bambous, sal ( shorea robusta, à tort traduit pas tek , et à raison … je n’ai toujours pas trouvé le nom français).

Nous empruntons le bus local de Malemchipul à Dhulikel ( 1650) soit 2h30 de secousses et éclats de rire. 

J12 

 

Dhulikel ( 1650)/ Namo Boudha en 2h45 de marche lente en montée en partie sur une piste. Nous voilà dans la réalité du Népal, hors zone de trek; Jusqu’à  Panauti nous traversons des paysages ruraux. 

Ci-dessous, notre équipe en plein ... travail ! Karma et Krishna au billard népalais.

 

                                                                                       J13

 

Panauti /Bhaktapur en bus

Après un réveil au son des chansons rituelles hindoues venues du haut parleur, je me dis que vraiment … la réalité du trek, aussi belle soit-elle, ne devait pas nous faire passer à côté de celle-ci. Nous visitons ce complexe hindou farfelu, dans lequel ce jour des hommes préparent une crémation. C’est le bûcher d’une femme : il y a moins d’étages de bois. Les hommes remplissent d’eau les 3 verres d’argile rituels, ceux que nous verrons le reste du temps pendus aux fenêtres de bois sculptées.

Transfert en bus pour Bhaktapur où nous quittons Catherine et Karma

J14 

 

Bhaktapur, ancienne ville royaume devenue ville-musée. Le petit matin y est un moment d’exception. Les femmes en nombre font des offrandes, ce qui vaut à Bhaktapur le nom de ville des dévots. Chaque journée s’ouvre comme une page neuve sur laquelle le premier trait de crayon se veut être annonciateur des meilleurs présages. C’est à Bhaktapur que les Newars célèbrent le Bisket Jatra, nouvel an népalais, avec la même ferveur que leurs ancêtres les Malla. Une occasion de prendre un bon bain de foule, aux alentours du 15 avril.

Nous passerons nos deux dernières nuits sur Taumadhi Tole, musée à ciel ouvert de la sculpture du bois, et … place piétonnière ! ou presque.

Nous quittons le reste de notre équipe et Krishna : à la prochaine et bon vent à tous !

 

Ci-dessous, un moment de shopping à Bhaktapur : clients sérieux, s'abstenir ...

Cathy Caudart 

 05100 Briançon

05neiges@gmail.com     

06 47 90 33 91

 

Et cet hiver, envie de glisses sauvages avec Cathy ? 

http://www.randhautnordique.com/