Actualisée régulièrement ( euh ...)  cette page vous offre des infos inédites sur le pays, des comptes-rendus de séjours ou des extraits de l'ouvrage : "Nouvelles du Népal et d'Ailleurs". Bonne lecture !

HAUT MUSTANG SECRET 2023

 

Difficile de mettre la barre plus haut en matière de trek. 

Mon premier séjour dans le Haut Mustang, je le voulais, tant qu'à faire, ... hors du commun ! J'avais donc peaufiné l'itinéraire dans ce sens là avec l'agence locale, qui fut une fois de plus à la hauteur de mes exigences. 

Tous nos désirs furent exaucés : une aventure insolite, hors des itinéraires classiques comme à mon habitude, saupoudrée de rencontres fortuites ou suscitées, dans des paysages uniques.  

Voyez plutôt.  

 

           Notre aventure en quelques chiffres 

 

22 jours de voyage

16 jours de marche

2 nuits sous tente, les autres chez l'habitant

de 5 à 7h30 de marche par jour

 4600 environ altitude max ( nous sommes au pays des "environ" , et des "peut être")

 2736 altitude mini

4 joyeux trekkeurs : Marie-Christine, Eric , Philippe, et Cathy pour vous servir

3 joyeux Népalais : Dal le guide, Suresh son assistant, et Sushil le mûletier

3 extraordinaires petits chevaux : Lata, Kali et Kancha

 

Une géologie farfelue, surprenante, acrobatique !


Regards croisés, clins d'œil, et intérêt réciproque.

L'Orient et l'Occident, deux façons d'être qui s'observent. 

Des espaces plus grands que des espaces, des lignes de crêtes par derrière d'autres lignes de crêtes. 

N'hésitez pas à venir vers moi pour toute question sur ce fabuleux trek.


2018 : quelques années avant, un autre trek inédit, et exploratoire. Voyez plutôt ...

BALCONS SECRETS du LAMJUNG HIMAL

Kartik 14, 2075 (Novembre 2018) : 18 Népalais, 5 Français, 11 nuits sous tente, 2 en lodge, 4200m altitude max, bien mélanger le tout jusqu’à parfaite émulsion, parfumer d’un zeste d’exploration, et on obtient un trek tout à fait insolite et jamais réalisé au pied du Lamjung Himal ! De la rencontre de l’ethnie gurung, qui peuple cette zone oubliée du tourisme au sud de la chaîne des Annapurnas, il restera aussi le souvenir de forêts profondes de rhododendrons et de lianes obscures, de points de vue tous plus spectaculaires les uns que les autres sur les géants de glace, et ce à chaque jour de marche ! Il restera encore l’image douce de ces villages gurungs typiques vivant en quasi autarcie depuis la nuit des temps. Le tout sera assaisonné d’une bonne dose d’isolement, de quoi rehausser le goût de l’exploration, puisque tel était l’effet souhaité.

 

                                                                                   J1,

 

 Arrivée Kathmandu, ou plutôt Bodnath, pour une entrée en matière au pied du plus grand stupa d’Asie du sud –est, dans la communauté bouddhiste et Tibétaine. Le stupa a mis son habit de lumière pour notre arrivée, c’est la fête à Bodnath.

 

                                                                                   J2,

Bus pour Khudi, au départ du trek classique du Tour des Annapurnas, mais aussitôt nous bifurquons vers l’ouest et le ton est donné : into the Wild.

Mieux qu’un documentaire National Geographic, il y a les quelques six heures de bus de Bodnath à Khudi. Plus les paysages défilent à la fenêtre, plus les corps s’assoupissent dans le «  crêp’shaker » coloré qui trimbale toute l’équipe, avec laquelle, soubresauts aidant, nous ferons vite connaissance : 11 porteurs et leur chef, 3 kitchens boys ( Lakpa -court-partout, Raju monsieur kérosène, et Bikach l’étudiant), Ram le cook magicien capable de transformer un poivron en farci à 4000 mètres d’altitude, Narish- tout-sourire, et Dawa notre ange gardien collecteur de plantes. Tacta, guide-chemin, sera recruté un peu plus haut.

MERCI à tous pour votre bienveillance.

 

                               Notre équipe de porteurs, sans qui le trek n'existerait pas .

 

                                                                              J3,

 

Kartik 14, 2075, premier jour de marche d’une série de 15.

De Khudi ( 805m) à un très beau camp vers Nayun ( 2150m), proche du poste de santé de Ghanpokhara.

Déniv + 1350m

Déniv – 100m

Total hors pauses 5h15, avec pauses 7h30.

 

Khudi ( 805m) / Simpani ( 1300m) : 2 heures de montée raide pour le village de Simpani, puis encore une heure toujours aussi raide pour le lunch à 1440m. Nous ne savons pas encore que toutes les montées seront raides, tout autant que les descentes ! Les sentiers sont anciens, faits et adaptés aux locaux, ce ne sont pas des GR tracés pour la randonnée, mais des voies de communication entre villages, alpages, champs.

L’am 2h15 pour le village de Ghanpokara ( 2070m) et 15mn pour le camp au-dessus du village ( le « cactus » pour les intimes).

Le long d’une crête boisée, nous profitons des premières vues sur le massif du Manaslu à l’est, tandis que le Lamjung pointe déjà le bout de son nez. La montée est un peu exigeante pour nos porteurs, qui récupéreront demain. Nous découvrons une succession de vrais villages gurungs tous plus charmants les uns que les autres. La population gurung est une des plus importantes dans cette zone des Annapurnas. Il s’agit d’une ethnie tibétobirmane de culture bouddhiste fortement tintée de chamanisme, mais à la différence du Khumbu par exemple, les manifestations de ferveur religieuse sont très discrètes. Les Gurungs ont aussi pour particularité de vivre dans des habitats groupés de grande taille. Leurs potagers nous ravissent. Les fruitiers étant peu nombreux au Népal, le verger de kiwis est inattendu. Nous traversons Ghanpokhara, où une maison ronde daterait d’il y a plus d’un siècle.

                                                                                       J4,

 

de Ghanpokhara ou Nayun ( 2150m) à Bhujung ( 1650m)

Déniv +, 500 m

 

2 heures de montée seulement aujourd’hui pour le très beau village de Bhujung, le long d’une piste poussiéreuse, et un camp à 1770m au-dessous de l’école. Pas d’eau au camp, mais au village.

Bhujung est le plus beau village du séjour, et un de nos meilleurs souvenirs. Un gros bourg de moyenne montagne où la vie s’écoule en marge de l’activité du trekking. Nous sommes très bien reçus par les locaux, tous ouverts et bienveillants. Nous visitons seuls les plantations de thé, il n’y a personne sur place pour nous donner des explications. Nous nous rendons dans les bureaux de l’ACAP, où faute de pouvoir acheter du thé et du miel, on se voit offrir une tasse de thé vert local. Nous y visitons l’exposition, avec les commentaires des préposés qui sont tous motivés par leur poste. La seconde récolte du miel sauvage, ce sera, nous dit-on, le mois prochain. Narish part à la recherche d’un guide – chemin qui connaisse les lacs d’altitude que nous souhaitons explorer, et l’ACAP lui permet de rencontrer Tacta, discret et efficace, qui fera chemin avec nous. Il est allé aux lacs il y a quelques années avec ses moutons.

                                                                                      J5,

 

de Bhujung ( 1650m) à Mouidou Karka ( 2878m) clairière en pleine jungle.

Déniv +, 1300m.

4h45 de marche effective, dont 3h15 le matin.

 

Mauvais départ, Tacta avait probablement l’intention de couper, mais ce n’était pas la meilleure option. Nous voilà à traverser une végétation inextricable pendant 45mn, avant de rejoindre le bon sentier-escalier qui monte tranquillement vers le village. Le lunch s’installe enfin dans un karka à une échancrure à 2400m sur la longue crête orientée nord sud. Des panneaux indiquent la direction de Duthpokhari, le «  lac de lait » que l’ACAP nous a montré sur youtube ! C’est apparemment une destination plus courue que nos deux petits lacs tant attendus. Un darmasala permet l’abri à notre équipe de cuisine, car déjà la brume est au rendez-vous. Bûcherons et bergers étaient là il y a peu, le feu est encore actif. De là après le lunch, nous empruntons le sentier de crête, toujours aussi raide, et qui, en 2h20 nous amène à Mouidou Karka, un camp humide dans une petite clairière en pleine forêt à la Merlin l’Enchanteur. L’eau n’est pas tout proche. Dawa récolte des plantes médicinales.

Au camp, nous rencontrons un groupe d’Anglais qui n’a vu personne depuis 2 semaines ! et arrive plus ou moins de là où nous projetons d’aller.

                                                                                       J6,

 

de Mouidou Karka ( 2878m) à un joli camp sur un vaste emplacement sur la crête, pseudo col à 3767m.

Déniv + : 1000m

Total marche effective : 4h45

 

Nous continuons aujourd’hui de remonter cette longue longue crête plein nord. La forêt de rhodos et de pins offre des ambiances particulières, on s’attendrait à voir surgir un génie ! La faune sauvage est discrète mais laisse ses traces, celles de lynx et des chacals, selon les explications de Tacta. On croisera ce matin un Népalais malade qui descend, seul, «  en ville » pour des soins.

Le lunch, après 3h25 de montée, est installé dans un karka sans nom que Tacta appellera Naïssima, peut être pour répondre à ma question. Après le lunch, encore 1 heure de montée pour installer le camp. Il y a deux emplacements possibles , le premier à 3660m, et le second, celui choisit par l’équipe, à 3767m. Nous voilà tous à questionner la carte et le GPS, ceux qui s’y connaissent et les autres, ici le groupe prime sur l’individu, alors tous participent. On se sent moins seul avec ses questions ...

Les dits «  karkas » que l’on croise sont occupés pendant l’été par les bergers, qui y passent plusieurs semaines en compagnie de leurs bêtes ( vaches, buffles, moutons élevés pour la laine, quelques chèvres élevées pour la viande). Leurs toits de bambou tressés sont roulés et stockés dans des abris, parfois dans les darmasalas construits par les collectivités, parfois dans des abris naturels sous roches. Pâturages et terrasses sont éloignés des villages, ce qui nécessite des temps de déplacement importants.

Tout le groupe va bien, même s’il n’aurait pas fallu plus haut, car certains font de l’œdème facial, qui disparaît comme il est venu après quelques heures de marche.

                                                                                        J7,

 

du faux col à 3767m à un camp sauvage avant les lacs à 4040m.

Déniv +, env. 600m

2h20 de montée du camp au lunch à 3844m, déversoir d’un petit lac.

1h30 de montée du lunch au camp à 4000m, déversoir du Thulo Lake.

 

Cette journée de traversée esthétique et d’exploration est à ne pas entreprendre sans un guide-chemin, le sentier n’étant pas bien tracé. Dès la mi-journée des écharpes de brumes montent et s’enroulent, apportant humidité et temps maussade. Des courants aériens violents et désordonnés semblent se disputer le ciel. Après le lunch frileux, nous voilà l’estomac plein et dans une côté raide menant à une épaule à 4070m. De l’épaule, on redescend vers le sentier, nous avons effectivement bien coupé … et contourner aurait été beaucoup plus long. Tacta, en bon Népalais qui se respecte, sait bien que le plus court chemin est la ligne droite, alors pourquoi s’en priver. Rhodos et pavots bleus de l’Himalaya seront en fleurs au printemps, en attendant il neige pour fêter l’anniversaire de Valérie. Ram sort toute sa science pour le dessert, merci Ram pour tes exploits culinaires.

                                                                                      J8,

 

du camp sauvage à 4000m au camp à 4040m au lac inférieur, en faisant un détour au lac supérieur ( 4110m).

Déniv +,  ? pas trop, vu que je n'ai pas noté ... 

 

Up and dows sur une longue traversée à la népalaise, paysages d’altitude sublimes, isolement, vues imprenables et 4h de marche effective.

Ce sera la journée la plus spectaculaire au niveau panorama et la plus haute au niveau altitude : 4150m. Toute l’équipe est bluffée par le paysage stupéfiant qui s’offre à nous, les porteurs y compris. La vue s’étend de l’Annapurna sud au Lamjung Himal en passant par le Machapuchare ( queue de poisson ) et l’Annapurna 4. Le 1, celui qui dépasse les 8000m, se cache encore derrière.

Pour l’occasion les rayons d’un soleil généreux, que l’on croyait disparu, sèchent agréablement nos tentes et matelas qui ne demandent que cela. Nous prenons le lunch directement au camp pour simplifier les choses à l’équipe de cuisine. Les porteurs vaquent à leurs occupations, lessive, sieste, bois pour le feu de camp du soir. Le niké, chef des porteurs, se transforme en touriste et monte jusqu’au lac supérieur. Tout semble aller pour le mieux et pour le staff et pour nous.

Tacta me raconte qu’il y a quelques années, il était venu ici plusieurs semaines garder le troupeau de moutons, avec l’aide de chiens. Il y a effectivement des prédateurs, lynx et chacals, entre autres. Plus bas, des ours asiatiques, noirs et de taille inférieure aux ours que j’avais aperçu l’été dernier en Sibérie. Des panneaux informatifs sont installés pour signaler leur présence.

                                                                                      J9,

 

du lac inférieur ( 4040 m) au Tasa Karka ( 2440 m) dans la jungle bien plus bas.

Déniv -, 1600m

7h de marche effective

8h au total

 

3h pour rejoindre le vaste karka de Kori à 3800m ( l’itinéraire est piqueté du lac à Kori) qui me fait penser … aux Fonts de Cervières ! puis encore 4h45 en descente l’am le long de la crête.

Ce matin le froid est vif et les tentes gelées, ainsi que ma gourde qui a dormi près de moi dans la tente. Une dernière grimpette au petit matin, de quoi se réchauffer pour voir la vue depuis le rebord de la crête, parce que le trekkeur pense toujours que plus beau, plus haut, c’est mieux. Là, ce n’était pas vraiment le cas, mais nous avons eu d’autres joies, par exemple celle de trouver des plumes de faisan lopophore, emblème du pays, et des graines de plantes d’altitude très curieuses.

Retour au camp, breakfast, et longue descente plein sud, aussi raide que l’était la montée plein nord ! En deux journées de descente, nous serons à la «  ville ». Pour tourner la page «  altitude » , un sentier-escalier raide nous fait traverser de nombreux karkas, des forêts de rhodos, plus bas de bambous, des prunus en fleurs, et toute une végétation à laquelle nous ne sommes pas habitués. On se promet de vérifier le soir dans ma flore himalayenne.

Ce sera la plus longue journée du séjour, avec 7h de marche effective.

Il ne s’agit pas d’envisager ce trek dans l’autre sens, car depuis Tasa Karka, il n’y a pas d’eau jusqu’à Kori, et même à Kori, comme Krishna me l’apprendra par la suite, l’eau est à …1h

                                                                               J10,

 

de Tasa Karka ( 2440m) à Siklès ( 1980m)

Déniv +, 500m

Déniv - , 1000m

4h de marche effective

 

Le Tasa Karka ressemblerait presque à un camping, avec toilettes, pelouse, emplacements. De là, au lever du jour, surprise, ils sont encore là à portée de regard, les Annapurnas qui étaient dissimulés dans la brume hier à l’arrivée : le 4, le 2, et le Lamjung. Nous poursuivons la longue descente raide dans la jungle vers le sud. Insectes curieux, fruits d’arbres exotiques, lianes, flore d’automne. Dawa notre ami Sherpa n’est jamais allé à l’école, mais par contre il connaît plantes médicinales, fruits sauvages, mieux que quiconque dans l’équipe, et nous cueille de drôles de petits fruits, type prunes, avec autant de noyau que de chair, mais cela change de la nourriture cuite habituelle. Il a récolté plus haut du «  loudsala », sorte de pin censé être un remède contre le cancer et les gastrites. MERCI DAWA pour ton sourire craquant et ton partage de connaissances.

Le soir, nous faisons étape dans un lieu particulier … le chantier du collège de Siklès. Le lendemain, nous constaterons qu’il aurait fallu marcher 20mn de plus pour s’installer dans une très belle clairière, encore aurait il fallu le savoir. De plus, nous sommes entourés d’animaux domestiques curieux : un indian ox ( bœuf à bosse type zébu) se prend les pattes dans la tente mess, et renverse tout ! Un chien sympathique, baptisé Rimpoche, semble nous apprécier, et nous suivra pendant plusieurs jours avec beaucoup d’amabilité.

                                                                                J11,

 

de Siklès ( 1980m) à Tara Hill Top ( 2822m)

Déniv +, 964m

Déniv - , 116m

Temps de marche effectif 5 heures.

 

A Siklès, la piste apporte le plastique, la bière, le reste, et pas le meilleur. Pour fêter Tihar, nos porteurs se sont attardés hier soir sur la bière. Le Niké redistribue les cartes en véritable chef d’orchestre : Bikash le kitchen boy ne supporte pas l’alcool, tout comme les jeunes porteurs, et ils le payeront dans la rude montée. Nous nous accordons avec Ram pour faire le lunch au camp du soir, mais là encore ce ne sera pas la meilleure option, car il n’y a pas d’eau à Tara Hill Top ! Nous remontons aujourd’hui presque 1000 mètres. A peine quitté le village, nous découvrons une belle clairière qui aurait remplacé avantageusement le camp –chantier de la veille, la carte indique « Nasko » ( 2128 m). A 45mn du top, nos porteurs récupèrent de l’eau dans de grands sacs poubelle installés dans leur dokos. Tara Hill Top est un merveilleux camp … malgré les poubelles éparpillées, et le manque d’eau. Les poubelles, elles, seront brûlées par Ram et Narish que je félicite, et l’eau sera transportée à dos d’homme depuis le dernier ruisseau, au prix de 1h30 l’aller-retour. « Never again ! » je promets de rapporter cela à l’agence, de faire modifier cet itinéraire dans le but de faciliter la tâche de l’équipe qui, contrairement à moi, ne se plaint pas

Allez comprendre …

                                                                                J12,

 

de Tara Hill Top ( 2822m) à Bhurjung Khola ( 1270 m )

Déniv -, 1350m

Temps de marche effectif, 5 heures dont 2h40 pour Ghale Karka

 

Au tout petit matin, sous une lumière zen, la vue s’étend du Macchapuchare au groupe du Manaslu en passant par les must de la chaîne des Annapurnas. Narish nous répète patiemment le nom de tous ces géants, mythiques pour certains, évocateurs pour d’autres, de récits épiques, de dites conquêtes tout droit sorties des récits d’ himalayisme. Depuis la table du petit –déjeuner, à portée de regard, ni exploit ni douleur ni fatigue pour nous, mais des pancakes et autres créations artistiques de Ram. Lestés, nous entamons le retour. Népal de tous les contrastes : après 3heures de descente longue et raide dans la jungle, ce soir c’est la ville et le monde des hommes. Depuis le hameau dispersé de Ghalegaon, une piste poussiéreuse nouvellement tracée nous mène à Bhurjung Khola. Curieuse impression d'arriver en ville. Heureusement, le camp est installé au bord de la rivière dans un lieu serein. Dernier dal bhat avec l’équipe, danses, chants, partage, il semblerait que chacun ait apprécié la compagnie de chacun.

                                                                            J13,

 

de Bhurjung Khola ( 1270 m ) à Ghachowck ( 1250 m)

Déniv +, 200m

Déniv-, 200m.

 

Ce matin le gros de l’équipe nous quitte en bus local avec tout le matériel, tandis que ne restent avec nous que deux porteurs, Narsih, et Ram, en vacances et pour le plaisir. Depuis Bhurjung Khola au bord de la rivière, la route principale conduit le staff à Pokhara. Pour notre part, nous remontons la terrasse alluvionnaire dans un décor bucolique pour rejoindre Ghachock. Un pas devant l’autre le long des rizières minuscules ourlées de soja. La graine miracle a déjà été récoltée, nous assistons au battage, les bœufs participent. Goyaves, bananes, manioc, oranges, des jardins presque tropicaux, des couleurs, des odeurs, de la vie. Le lodge tant attendu est confortable à souhait, c’est l’œuvre d’un Français tombé amoureux du pays pour notre plus grand plaisir. « Annapurna mon village » offre tout ce dont le trekkeur a besoin en fin de trek après 11 nuits sous tente, parfois au froid, et nous en profitons.

                                                                                       J14,

de Ghachock ( 1250 m) à Lwang ( 1435 m )

Déniv +, 606m

Déniv -, 385 m

Total de marche effective, 3h

 

Une matinée comme un livre d’images dont nous mettrons 3 heures à tourner toutes les pages tant les scènes nous fascinent. Chacune dépeint une maison colorée entourée d’un jardin d’Eden bien organisé où fleurs et légumes se répartissent l’espace, avec des enfants rieurs jouant sur l’herbe, des mères allaitantes, des grands-pères occupés pleinement au faire-rien. En toile de fond et jusqu’à notre avant dernière journée de marche, le Lamjung, les Annapurnas 4 et 2. Je ne me souviens pas avoir réalisé un trek de basse altitude offrant autant de vues sur les sommets.

A Nayapul le dal bhat se fait attendre … plus d’une heure. Mais patience, nous sommes au spectacle, celui de la rue, de la vraie vie.L’am, une heure de montée, et nous voilà à Lwang. Les villageois se sont organisés pour proposer des nuits chez l’habitant, qui diffèrent un peu des lodges : maison traditionnelle, repas traditionnel, accueil traditionnel. Une autre façon de vivre du tourisme.

                                                                       J15,

 

de Lwang ( 1435 m) à l’école de Khanigaon

Déniv +, 200 m

Temps de marche effectif , 1h.

 

Dernière étape pour aller rejoindre la piste qui nous conduira à Pokhara, la douche chaude, le yaourt, les magasins, etc etc.

 

  Cathy Caudart 

 05100 Briançon

05neiges@gmail.com     

06 47 90 33 91

 

Et cet hiver, envie de glisses sauvages avec Cathy ? 

http://www.randhautnordique.com/